Dormir sous 25°C : des températures de plus en plus chaudes la nuit en France | TF1 INFO (2024)

La nuit de dimanche à lundi a été particulièrement chaude, notamment à Lyon (Rhône).

À 5 heures ce lundi matin, 25.4 °C ont été relevés en ville par Météo-France.

Une nuit caniculaire et éprouvante qui en annonce beaucoup d'autres dans les années à venir.

Une nuit tropicale. Dans la nuit de dimanche 11 à lundi 12 août, à Lyon (Rhône), les habitants ont dû faire face à une chaleur éprouvante. Dimanche soir, à 22 heures, le thermomètre affichait encore 32 degrés, et il n’est pas tombé beaucoup plus bas pendant le reste de la nuit. Lundi matin, à 5 heures, 25,4 °C ont été relevés par Météo-France. Rares sont ceux qui ont passé une bonne nuit. "C’était très, très, dur. Je me suis réveillé à 4 heures et demie du matin. J’ai mis un ventilateur toute la nuit et même avec, j’avais trop chaud", raconte une femme, assise à la terrasse d’un café, dans le reportage du JT de TF1 en tête de cet article.

"C’était horrible ! On ne respirait pas. Il n’y avait pas d’air, pas de vent", témoigne une autre habitante face à notre caméra. "Mon appartement est plein sud. Donc, très chaud. C’était dur hier soir pour m’endormir", relate une troisième. À Lyon comme ailleurs, il va pourtant falloir s’habituer à avoir de plus en plus de nuits chaudes à cette période de l’année. Météo-France relève, été après été, une "augmentation" du nombre de nuits caniculaires (au-delà de 20 degrés Celsius) dans l'Hexagone. En cause, le changement climatique, dont les conséquences deviennent de plus en plus visibles.

Et la situation ne va pas s’améliorer à l’avenir. "Pour le futur, dans une France à +4 °C à l'horizon de 2100, on attend plus de 25 nuits chaudes (supérieure à 20 °C) par an dans les zones urbaines de la moitié nord de la France (contre quelques nuits aujourd’hui), jusqu’à 100 nuits sur le littoral méditerranéen (contre 30 à 50 nuits aujourd’hui)", prévoit l’institut météorologique.

Chaque année, les morts se comptent par milliers

Et depuis la funeste canicule de 2003, la France a pris conscience que la chaleur tue plus que n'importe quel autre événement climatique : 5000 morts l'été 2023 et 7000 à l'été 2022, selon les estimations de Santé publique France. La plupart avaient plus de 75 ans, mais pas tous. L'Europe, le continent qui se réchauffe le plus vite, enterre chaque année plus de 175.000 personnes à cause de la chaleur, selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Pas besoin d'atteindre de 45°C ou 50°C pour mourir de chaud.

La chaleur extrême, lorsqu'elle dure nuit et jour, empêche le corps de réguler sa température et peut provoquer un cercle vicieux. Le corps transpire ce qu'il peut, à condition de boire assez. Il dilate ses vaisseaux et augmente la circulation du sang au niveau de la peau pour tenter d'évacuer l'excès de chaleur, ce qui peut en priver nos organes vitaux. D'où les maux de têtes, les nausées, les malaises et, dans le pire des cas, des organes qui commencent à défaillir. Afin de limiter les risques, il est donc essentiel de suivre les recommandations.

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Face à cette vague de chaleur caniculaire, la Ville de Lyon a activé son dispositif "Objectif fraîcheur", qui comporte 14 actions, dont l’ouverture prolongée des grands parcs, jusqu’à 23h30 voire minuit pour certains. La nuit dernière, certains habitants ont pu profiter de ces îlots de fraîcheur, en famille ou entre amis. "En soirée, c’est très agréable", raconte une jeune femme, dans le reportage. À Lyon comme ailleurs sur le territoire, l’épisode caniculaire devrait encore durer jusqu’à mardi soir, selon Météo-France.